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300 000 km plus tard : Quel est l’état de la batterie de cette Tesla Model 3 ?

Philippe Moureau

Vous vous interrogez sur la durabilité des batteries des voitures électriques ? Laissez-moi vous raconter l’histoire fascinante d’une Tesla Model 3 Performance qui défie toutes les idées reçues. Cette voiture, mise en circulation en 2018, a parcouru l’impressionnante distance de 320 000 kilomètres en moins de six ans, tout en conservant une batterie en excellent état. Une performance qui fait taire les sceptiques et ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir de la mobilité électrique.

Une dégradation minime de la batterie

Contrairement aux craintes souvent exprimées, cette Tesla Model 3 Performance n’a connu qu’une dégradation minime de sa batterie après 320 000 km. Le propriétaire estime la perte de capacité entre 11 et 15%, ce qui est remarquablement faible pour un tel kilométrage. Concrètement, cela signifie que l’autonomie initiale de 500 kilomètres n’a été réduite qu’à environ 435 kilomètres. Une diminution à peine perceptible au quotidien, qui prouve la robustesse et la longévité des batteries modernes.

Il est intéressant de noter que la plus grande partie de cette dégradation s’est produite durant les 120 000 premiers kilomètres. Après ce cap, la perte de capacité s’est considérablement ralentie, au point de devenir quasi imperceptible pour le conducteur. Cette stabilisation est de bon augure pour la durée de vie à long terme des batteries de véhicules électriques.

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L’impact de la recharge rapide sur la longévité de la batterie

Un aspect particulièrement intéressant de cette Tesla Model 3 Performance est son utilisation intensive des bornes de recharge rapide Superchargeur. Contrairement aux recommandations habituelles qui préconisent de limiter l’usage de la charge rapide pour préserver la batterie, ce véhicule a été rechargé presque exclusivement sur des Superchargeurs Tesla. Et pourtant, sa batterie affiche toujours d’excellentes performances après 320 000 km.

Cette expérience remet en question certaines idées reçues sur l’impact négatif de la charge rapide sur la longévité des batteries. Elle suggère que les batteries modernes, équipées de systèmes de gestion thermique sophistiqués, sont capables de supporter un usage intensif de la recharge rapide sans conséquences dramatiques sur leur durée de vie.

Entretien et fiabilité : au-delà de la batterie

Si la batterie de cette Tesla Model 3 Performance a brillamment passé le test des 320 000 km, qu’en est-il du reste du véhicule ? Le propriétaire rapporte une expérience globalement très positive, avec seulement quelques interventions mineures :

  • Remplacement d’un bras de suspension supérieur bruyant en début de vie
  • Entretien du matériel de supercharge après 160 000 km
  • Changement des pneus tous les 65 000 à 80 000 km

Fait notable, les plaquettes de frein d’origine sont toujours en place après 320 000 km, témoignant de l’efficacité du freinage régénératif des voitures électriques. Le liquide de frein n’a pas non plus nécessité de changement. Seule la climatisation commence à montrer des signes de fatigue, avec une efficacité légèrement réduite par rapport à l’origine.

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Les enseignements pour l’avenir des voitures électriques

L’expérience de cette Tesla Model 3 Performance est riche d’enseignements pour l’avenir des voitures électriques. Elle démontre que les batteries modernes de grande capacité (supérieures à 60 kWh) sont capables de supporter des kilométrages très élevés avec une dégradation limitée. Cette durabilité contribue à améliorer le coût total de possession des véhicules électriques sur le long terme.

De plus, la résistance de la batterie à un usage intensif de la recharge rapide est encourageante pour le développement des infrastructures de recharge. Elle suggère que les conducteurs peuvent utiliser fréquemment les bornes rapides sans craindre de compromettre la longévité de leur véhicule, facilitant ainsi les longs trajets en électrique.

Vers une nouvelle ère de fiabilité pour les voitures électriques

L’histoire de cette Tesla Model 3 Performance marque un tournant dans la perception de la fiabilité des voitures électriques. Elle illustre les progrès considérables réalisés depuis les premiers modèles électriques comme la Nissan Leaf de 2011, dont la batterie aurait nécessité au moins un remplacement pour atteindre un tel kilométrage.

Aujourd’hui, nous pouvons raisonnablement s’attendre à ce que la plupart des voitures électriques modernes, bien entretenues, atteignent les 320 000 kilomètres avec une perte d’autonomie minimale. Cette durabilité accrue renforce l’argument écologique en faveur des véhicules électriques, en prolongeant leur durée de vie utile et en réduisant le besoin de remplacement prématuré des batteries.

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L’expérience de cette Tesla Model 3 Performance ouvre la voie à une nouvelle ère pour les voitures électriques, où la fiabilité à long terme n’est plus un point d’interrogation mais une réalité concrète. Elle invite les constructeurs à poursuivre leurs efforts dans le développement de batteries toujours plus performantes et durables, et encourage les conducteurs à envisager sereinement le passage à l’électrique pour leurs futurs véhicules.

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