Nouveau design, nouvelles ambitions : Volkswagen dévoile sa stratégie électrique
Le géant allemand Volkswagen s’apprête à opérer un virage stratégique majeur dans le domaine des véhicules électriques. Face à une […]
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Toyota, longtemps à la traîne dans la course aux véhicules électriques, semble enfin prendre la mesure du défi qui l’attend. Face à la montée en puissance des constructeurs chinois, en particulier BYD, le géant japonais prépare sa contre-offensive. Au cœur de sa stratégie : un nouveau site de production de batteries pour voitures électriques sur l’île de Kyushu, surnommée la “Silicon Island” du Japon.
Le marché automobile japonais, traditionnellement dominé par les constructeurs locaux, connaît une véritable secousse. Les importations de voitures électriques chinoises ont explosé, représentant près de 10% de toutes les voitures importées au Japon au premier semestre 2024. BYD, en particulier, a joué un rôle majeur dans cette croissance, avec une augmentation stupéfiante de 184% des importations de voitures particulières par rapport à l’année précédente.
Ce succès s’explique notamment par le lancement de modèles attractifs et abordables. La BYD Seal, rivale directe de la Tesla Model 3, a été introduite sur le marché japonais à un prix de départ de seulement 5,28 millions de yens, soit environ 33 100 euros. Une offre particulièrement compétitive qui ne manque pas de faire réagir les constructeurs locaux.
Face à cette concurrence accrue, Toyota ne reste pas les bras croisés. Le constructeur prévoit de construire une nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques sur l’île de Kyushu, au sud du Japon. Ce site sera exploité par Primeearth EV Energy, la filiale de Toyota spécialisée dans la fabrication de batteries.
Le choix de Kyushu n’est pas anodin. L’île, déjà surnommée “Silicon Island” en raison de la présence de nombreuses usines automobiles et de semi-conducteurs, offre un environnement industriel propice. La proximité avec l’usine Toyota de Miyata, située à seulement 40 km, est un atout majeur. Cette dernière, spécialisée dans la production de véhicules Lexus destinés principalement à l’exportation, bénéficiera directement de cette nouvelle source d’approvisionnement en batteries.
L’usine de Miyata possède une capacité de production annuelle impressionnante de 430 000 véhicules, dont 90% sont exportés. En installant sa nouvelle usine de batteries à proximité, Toyota vise à optimiser sa chaîne d’approvisionnement pour les véhicules électriques destinés à l’exportation, notamment vers l’Asie.
Cette stratégie permettra à Toyota de :
L’objectif est clair : renforcer la compétitivité de Toyota face aux constructeurs chinois qui proposent des véhicules électriques avancés à des prix attractifs.
Ce nouveau site de production s’inscrit dans un plan d’investissement plus large de Toyota dans l’électrification. Le constructeur prévoit d’investir la somme colossale de 32 milliards de dollars (5 000 milliards de yens) dans les véhicules électriques d’ici 2030. Une part importante de cet investissement sera consacrée au développement et à la production de batteries.
L’objectif affiché est ambitieux : Toyota vise des ventes annuelles de 3,5 millions de véhicules électriques à l’horizon 2030. Un chiffre qui contraste fortement avec les 104 000 unités vendues l’année dernière, mais qui témoigne de la détermination du constructeur à rattraper son retard.
Dans un marché automobile en pleine mutation, où la Chine s’impose comme un acteur incontournable, Toyota joue gros. Sa capacité à s’adapter rapidement et à innover sera cruciale pour maintenir sa position de leader mondial. Le nouveau site de production de batteries à Kyushu n’est que la première étape d’une transformation qui s’annonce profonde et déterminante pour l’avenir du constructeur japonais.
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