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Les voitures électriques sont désormais deux fois plus fiables que les modèles thermiques

Albert Lecoq

Les chiffres viennent confirmer ce que beaucoup soupçonnaient : la simplicité mécanique des voitures électriques se traduit par une fiabilité supérieure. L’ADAC, plus grande association automobile d’Europe, vient de publier une étude comparative qui met en lumière l’écart grandissant entre véhicules électriques et thermiques en matière de pannes. Les résultats sont sans appel et pourraient bien faire réfléchir les plus sceptiques.

La révélation des chiffres : moins de pannes, plus de sérénité

L’analyse de l’ADAC dévoile un constat frappant : les véhicules électriques construits entre 2020 et 2022 affichent un taux de panne de seulement 4,2 incidents pour 1 000 véhicules, tandis que leurs homologues thermiques atteignent 10,4 pour 1 000. Cette différence significative s’explique principalement par la conception même des voitures électriques, qui comportent beaucoup moins de pièces en mouvement susceptibles de s’user.

Paradoxalement, les appels de dépannage pour véhicules électriques ont augmenté de 46% en Allemagne entre 2023 et 2024, atteignant 43 678 interventions. Mais cette hausse reflète avant tout la démocratisation rapide de ces véhicules sur les routes européennes plutôt qu’une détérioration de leur fiabilité.

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Le palmarès des modèles les plus fiables

Les données recueillies par l’ADAC permettent d’établir un classement précis de la fiabilité par modèle. La Tesla Model 3 fait figure d’exemple avec une progression remarquable : partie d’un score déjà honorable de 4,4 pannes pour 1 000 exemplaires en 2019, elle n’affiche plus que 0,5 panne pour 1 000 véhicules sur les modèles de 2022.

Le Tesla Model Y maintient également d’excellentes performances avec seulement 0,9 panne pour 1 000 unités sur les millésimes 2022.

À l’inverse, le Hyundai Ioniq 5 se distingue par des résultats moins flatteurs : 18,3 pannes pour 1 000 sur les modèles 2021 et 22,4 pour 1 000 sur ceux de 2022. Cette dégradation, plutôt rare dans le secteur, serait liée à des problèmes récurrents avec les systèmes de recharge.

ModèleAnnéePannes pour 1 000 véhicules
Tesla Model 320220,5
Tesla Model Y20220,9
Hyundai Ioniq 5202222,4

La surprise des batteries : ce n’est pas celle que vous croyez

Contrairement aux idées reçues, la batterie principale de 400 volts ou plus n’est pas le talon d’Achille des voitures électriques. L’étude révèle que 50% des pannes sont dues à un composant bien plus traditionnel : la batterie auxiliaire 12 volts. Cette batterie, similaire à celle des véhicules thermiques, sert à alimenter l’électronique embarquée et représente un point de défaillance majeur malgré son coût de remplacement relativement modeste.

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Les autres causes principales de pannes se répartissent comme suit :

  • Problèmes liés au moteur, à sa gestion électronique et au système haute tension : 18% des cas
  • Défaillances des pneumatiques (soumis à rude épreuve en raison du couple instantané et du poids élevé) : 13%
  • Dysfonctionnements du système électrique global : 10%
  • Problèmes liés aux clés ou à l’antidémarrage : 3%

L’évolution de la fiabilité : une courbe qui monte

L’ADAC souligne dans son rapport que l’amélioration constante de la fiabilité des véhicules électriques résulte directement du processus d’apprentissage des constructeurs. Les problèmes identifiés lors des premières années de commercialisation ont progressivement été résolus, conduisant à des véhicules de plus en plus robustes.

Cette évolution positive est caractéristique de toute nouvelle technologie qui mûrit : les véhicules électriques bénéficient d’un cercle vertueux où l’expérience accumulée permet d’améliorer la conception tout en réduisant les coûts de production. Les acheteurs récents profitent ainsi de modèles nettement plus fiables que les pionniers d’il y a quelques années.

Un argument de poids face au surcoût initial

Si l’investissement à l’achat reste plus élevé pour un véhicule électrique, la balance économique tend à s’équilibrer sur la durée grâce à cette fiabilité supérieure. Le coût d’usage s’en trouve réduit, tant par les économies réalisées sur l’entretien que par la diminution des frais liés aux pannes et immobilisations.

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L’écart de 2,5 fois moins de pannes par rapport aux véhicules thermiques constitue un argument de poids pour les consommateurs hésitants. D’autant plus que cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir, comme le suggère l’ADAC dans ses conclusions.

Vous envisagez de passer à l’électrique ? Ces données devraient vous rassurer sur la fiabilité de ces véhicules, qui dépasse désormais largement celle des modèles thermiques traditionnels. La révolution électrique n’est plus seulement écologique, elle devient aussi synonyme de tranquillité d’esprit pour les utilisateurs.

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