Volvo revient en arrière sur la voiture électrique : Un virage stratégique inattendu
Vous l’avez sans doute entendu ces dernières années : Volvo s’était fixé l’objectif ambitieux de devenir une marque 100% électrique […]
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L’été est là, et avec lui revient la question brûlante des voyages en voiture électrique. Pour prendre le pouls de la situation, nous avons passé une journée sur l’autoroute A7, l’un des axes les plus fréquentés pendant les vacances. Entre préjugés et réalités, voici ce que nous avons observé sur le terrain.
Dès les premières heures de la journée, les embouteillages se forment autour de Chasse-sur-Rhône. Dans ce flot de véhicules, on remarque rapidement une part grandissante de voitures électriques. Si beaucoup arborent des plaques étrangères, notamment de pays nordiques, les immatriculations françaises et belges sont de plus en plus nombreuses. Cette tendance reflète clairement l’évolution du marché automobile vers l’électrification.
Sur les aires de service, le constat est similaire. À Saint-Rambert-d’Albon, notre première étape, les bornes de recharge Ionity sont prises d’assaut. Malheureusement, leur nombre n’a pas augmenté depuis l’année dernière, créant parfois des tensions entre conducteurs. Un phénomène aggravé par la présence de véhicules hybrides rechargeables, dont l’utilisation des bornes rapides est discutable en termes d’efficacité et de coût.
Nous avons observé plusieurs pratiques qui nuisent à une utilisation optimale des bornes de recharge :
Ces comportements ralentissent la rotation aux bornes et créent des frustrations, comme nous l’a confié ce conducteur allemand d’une Smart #1, exaspéré par l’attente.
Pour tenter de fluidifier la situation, Vinci Autoroute a fait appel aux “Gilets Bleus” de l’eFranceCafé sur certaines aires comme celle de Montélimar. Ces passionnés de mobilité électrique gèrent les files d’attente, prodiguent des conseils et orientent les conducteurs vers les bornes disponibles. Une initiative bienvenue, mais qui ne peut résoudre tous les problèmes.
L’arrivée de nouvelles bornes plus performantes, comme celles d’Alpitronic installées par Ionity, améliore la situation. Capables de délivrer jusqu’à 400 kW de puissance, elles permettent des recharges plus rapides. Cependant, tous les conducteurs ne sont pas au fait des spécificités techniques de leur véhicule, comme ce propriétaire de Kia EV9 déçu de ne pas atteindre la puissance maximale annoncée.
Un autre point crucial est la méconnaissance des courbes de charge. De nombreux conducteurs rechargent leur véhicule à des taux de charge trop élevés, réduisant considérablement la vitesse de recharge. Nous n’avons pas vu une seule voiture se brancher avec moins de 30% de batterie, alors que c’est dans cette plage que les recharges sont les plus rapides.
La disparition de la facturation à la minute sur certains réseaux a aussi des effets pervers. Elle encourage les “recharges de commodité”, où les conducteurs branchent leur véhicule plus par confort que par nécessité, monopolisant les bornes parfois pendant des heures.
Face à ces défis, plusieurs pistes sont envisageables :
L’idée d’un service de voiturier spécialisé dans la recharge a même été évoquée, bien que des questions d’assurance et de responsabilité freinent pour l’instant ce concept.
Malgré ces défis, la situation n’est pas aussi catastrophique que certains le craignaient. Lors de notre journée d’observation, le temps d’attente maximal aux bornes n’a pas dépassé 7 minutes, ce qui reste comparable au temps d’attente à une pompe à essence un jour de grand départ.
Pour les conducteurs soucieux d’éviter tout stress, anticiper reste la meilleure solution. De nouvelles stations de recharge ont ouvert sur des aires moins fréquentées, offrant des alternatives aux points névralgiques. Par exemple, l’aire de Livron, située à seulement 30 km au nord de Montélimar, propose des bornes Allego souvent disponibles.
En fin de compte, si la transition vers la mobilité électrique pose encore quelques défis logistiques, la situation s’améliore d’année en année. Avec un peu de planification et de civisme, les voyages en voiture électrique peuvent désormais se dérouler sans accroc, même lors des grands chassés-croisés estivaux.
Source : Automobile Propre
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