Recharge des voitures électriques : Où en est la France dans la course aux bornes ?
Les automobilistes français franchissent un cap historique dans la mobilité électrique. Avec 154 694 points de recharge publics installés au […]
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Le marché automobile français s’apprête à vivre un bouleversement majeur. Les ventes de voitures électriques oscillent actuellement entre 15 et 20% du marché national, avec une moyenne de 17% sur l’année 2024. Un chiffre qui masque une réalité plus complexe, notamment une baisse de 24,4% des ventes en novembre 2024 par rapport à l’année précédente.
La norme CAFE va imposer une réduction drastique des émissions de CO2, passant de 95 grammes par kilomètre à 81 grammes dès janvier 2025. Cette contrainte met une pression considérable sur les constructeurs automobiles. Les pénalités prévues sont sévères : 95 euros par gramme excédentaire et par véhicule. Pour les groupes français, l’addition pourrait être salée :
Face à ces sanctions potentielles, les constructeurs n’ont d’autre choix que d’adapter leur stratégie tarifaire. Les modèles thermiques subiront une hausse de prix estimée entre 10 et 15% en 2025, tandis que les véhicules électriques verront leurs tarifs diminuer progressivement.
Le bonus écologique évolue en 2025 avec une structure basée sur les revenus :
Catégorie de revenus | Montant du bonus 2025 |
---|---|
Premiers déciles (jusqu’à 16 300€/part) | 4 000€ |
Déciles intermédiaires (16 300€ – 24 200€) | 3 000€ |
Derniers déciles | 2 000€ |
Le leasing social va également évoluer au second semestre 2025. Les offres actuelles très agressives comme la Citroën ë-C3 à 54 euros par mois ne seront probablement plus d’actualité, mais les véhicules électriques resteront accessibles autour de 100 euros mensuels.
L’équilibre des prix entre motorisations thermiques et électriques se profile pour 2026. Cette convergence s’explique par plusieurs facteurs :
Cette tendance s’observe déjà en Chine, où certains modèles électriques sont devenus moins chers que leurs équivalents thermiques. Le même phénomène devrait se reproduire en Europe, accéléré par les contraintes réglementaires.
La mutation du marché automobile est inévitable. Les constructeurs européens doivent s’adapter rapidement pour éviter des amendes colossales tout en maintenant leur compétitivité face aux constructeurs asiatiques. Les consommateurs, quant à eux, verront leurs choix orientés naturellement vers l’électrique par l’évolution des prix et des aides financières.
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