Vous vous posez peut-être des questions quant à la réparation de l’élément le plus onéreux et vital de ces nouvelles montures : la batterie. Et pour cause, l’angoisse de devoir remplacer une batterie hors garantie vous ayant laissé un trou béant dans le portefeuille est légitime. Conscients de vos préoccupations, nous avons plongé dans les récents travaux de recherche pour vous livrer un tour d’horizon clair et précis.
Impact financier de la réparation des batteries de voiture électrique
Représentant au moins 30 % de la valeur totale de votre véhicule, la batterie d’un véhicule électrique est l’équivalent du Saint Graal. Dans le cas où vous rencontreriez des problèmes en dehors de la période de garantie, les sommes en jeu peuvent vite devenir astronomiques.
Tchatcham Research a dévoilé en juillet des données alarmantes : réparer une voiture électrique s’avère en moyenne 14 % plus long et 25 % plus coûteux comparé à un véhicule thermique.
Logistique et risques associés à la réparation
Une opération de réparation ne se limite pas au seul coût des pièces. Les concessionnaires sont confrontés à des dilemmes logistiques non négligeables. Une voiture électrique accidentée doit, pour des raisons de sécurité, être isolée à une distance sécuritaire de 15 mètres des autres véhicules. Imaginez les surcoûts de transport si le centre de réparation ne peut accueillir la voiture dans ces conditions.
D’après Tchatcham Research, ces contraintes seront d’autant plus prégnantes que le nombre de réparations sur les batteries pourrait atteindre les 260 000 par an d’ici 2035.
Des constructeurs face à un défi d’homogénéité
L’étude de Mobivia révèle une disparité évidente entre les constructeurs dans la facilité de réparation:
Une partie, pour citer Tesla par exemple utilise des techniques rendant l’accès aux batteries compliqué, tels que l’usage de mousse collante, ce qui baisse les coûts de production mais augmente considérablement les coûts de réparation
D’autres, principalement européens comme Stellantis et Renault, favorisent un accès facilité et un coût de réparation considérablement réduit au détriment du coût de production, estimé à 10 % supérieur.
L’exemple emblématique est la Renault Megane E-Tech, avec ses modules de batterie séparables, facilement réparables ou remplaçables, débouchant sur des coûts de réparation divisés par 10 par rapport à un échange complet du pack batterie.
La position des assureurs dans l’équation
Le coût parfois exorbitant de la réparation de la batterie n’a pas échappé aux assureurs, qui préconisent une réparabilité optimale pour juguler la flambée des tarifs. Ils encouragent la mise en œuvre de normes claires, telles qu’une nouvelle norme ISO prévue pour 2025, pour évaluer la réparabilité des batteries. Et pour s’adapter aux risques spécifiques, il est sage de considérer une assurance auto en ligne conçue pour les véhicules électriques, offrant des garanties adéquates.
Vous vous trouvez à la conjonction de l’environnement technologique et du pragmatisme financier. Bien plus qu’une simple affaire de mobilité, la voiture électrique cristallise des enjeux colossaux. Votre compréhension de ces facteurs sera unique pour faire des choix informés, car derrière l’attrait de l’innovation, il y a toujours la réalité des chiffres et des procédures. Il ne faut pas se leurrer, la route vers un parc automobile totalement électrique sera pavée d’obstacles, mais aussi de solutions innovantes. Et c’est en connaissant les tenants et aboutissants de la réparabilité des batteries que vous pourrez aborder ce virage technologique avec plus de sérénité.
Rédigé par Philippe Moureau
Quadragénaire passionné de voitures électriques. Je m'intéresse à la transition énergétique et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Je suis un véritable passionné de voitures électriques et un défenseur de l'environnement.
L’industrie automobile européenne traverse une période charnière, marquée par des changements profonds dans les habitudes de consommation et les réglementations […]
Réagissez à l'article
