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Les Tesla les moins chères cachent une différence essentielle passée sous silence

Albert Lecoq

Les modèles d’entrée de gamme de Tesla, notamment les Model 3 et Model Y en version Propulsion, sont souvent plébiscités pour leur accessibilité et les avantages financiers qu’ils offrent, notamment les incitations écologiques. Cependant, une caractéristique essentielle, souvent sous-estimée, pourrait influencer votre décision d’achat : la spécificité de leur batterie.

La popularité croissante de la Tesla Model Y en France et en Europe

La Tesla Model Y a connu un succès fulgurant à travers la France et l’Europe, se positionnant comme un choix favori parmi les véhicules électriques. Grâce à des réductions de prix stratégiques, la version Propulsion de la Model Y, la plus abordable de la gamme, a été particulièrement attrayante pour les acheteurs grâce à son éligibilité au bonus écologique.

Cela a fait de ce modèle un choix populaire, même pour ceux généralement réticents à l’idée d’acquérir un SUV électrique, préférant se tourner vers la Tesla Model 3 pour des raisons similaires, bien que cette dernière soit devenue moins intéressante depuis qu’elle n’est plus éligible aux incitations financières en 2024.

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La distinction cachée : performance et capacité de recharge

Tesla offre actuellement plusieurs versions de ses modèles phares, Model 3 et Model Y. Les versions Propulsion sont équipées d’un moteur arrière unique et présentent des performances plus modestes que les versions plus autonome à double moteur, notamment un temps plus long pour l’accélération de 0 à 100 km/h, bien que celui-ci soit déjà plus que suffisant !

Elles se distinguent surtout par leur capacité de recharge maximale de 170 kW, contrairement aux versions Grande Autonomie ou Performance qui peuvent atteindre 250 kW grâce à une batterie plus grande à la chimie différente. Ces informations sont bien précisées sur le site de Tesla, mais ce qui compte le plus au quotidien est souvent omis : les instructions de recharge et la gestion de la batterie.

Des instructions de recharge divergentes

La Model 3 et la Model Y en version Propulsion sont optimisées pour une recharge à 100 % presque quotidienne, un conseil que Tesla promeut activement via son application mobile pour maximiser la longévité de la batterie.

En revanche, pour les versions Grande Autonomie et Performance, Tesla recommande de limiter la recharge à 80 % au quotidien, afin de préserver la batterie et de bénéficier d’un freinage régénératif plus efficace au quotidien.

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Une différence fondamentale réside dans la composition chimique des batteries utilisées dans les différents modèles :

  • Lithium-Fer-Phosphate (LFP) pour les versions Propulsion
  • Nickel-Manganèse-Cobalt (NMC) pour les versions Grande Autonomie et Performance

La batterie LFP est adaptée pour des charges fréquentes à 100 %, d’autant plus qu’il est désormais admis qu’en réalité, pour une bonne estimation de l’autonomie et de la capacité de celle-ci, il est même recommandé de la charger très régulièrement à 100%, tandis que la batterie NMC n’est pas destinée à être chargée à pleine capacité aussi régulièrement. Cette caractéristique impacte notamment le comportement du freinage régénératif, surtout à pleine charge.

Un défi particulier : le froid hivernal

Les batteries LFP réagissent plus sensiblement aux basses températures par rapport aux batteries NMC. Dans des conditions froides, si le véhicule n’a pas eu suffisamment le temps de réchauffer sa batterie, les utilisateurs de la Model 3 ou Model Y en version Propulsion peuvent se retrouver avec un freinage régénératif presque inexistant. Cette situation est moins fréquente avec les batteries NMC, qui maintiennent une capacité de freinage régénératif plus constante, même en montagne.

Ceux qui résident dans des zones montagneuses ou qui fréquentent régulièrement des routes vallonnées pourraient donc trouver la conduite des versions Propulsion moins agréable, nécessitant une utilisation plus fréquente du frein mécanique, comparativement aux versions plus coûteuses équipées de batteries NMC. Mais d’une manière générale, les habitués de la montagne préfèrent disposer de 4 roues motrices pour une conduite plus sécurisante en conditions difficiles.

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Perspectives d’amélioration et adaptation régionale

Tesla, reconnue pour ses mises à jour logicielles fréquentes, pourrait potentiellement ajuster ces paramètres pour améliorer l’expérience de conduite en Europe. Une communication plus transparente sur ces aspects aiderait également les nouveaux propriétaires à mieux comprendre les capacités et limitations de leur véhicule avant de faire face à des situations potentiellement décevantes.

Bien que les Tesla Model 3 et Model Y en version Propulsion offrent un excellent rapport qualité-prix, les acheteurs potentiels doivent considérer la chimie de la batterie et ses implications pratiques, en particulier si leur utilisation quotidienne inclut des conditions difficiles telles que la conduite en montagne. Comprendre ces nuances vous aidera à choisir le modèle qui correspond réellement à vos besoins et attentes.

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