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Licenciements massifs chez Stellantis : la voiture électrique fait des ravages

Albert Lecoq

La semaine dernière a marqué un tournant sombre pour Stellantis, révélant les défis que rencontrent les géants de l’automobile dans leur transition vers l’électrification. La suppression de postes aux États-Unis et en Europe, ainsi que les difficultés rencontrées par la Fiat 500e électrique, nous offrent un aperçu des turbulences dans le secteur des véhicules électriques.

Les licenciements chez Stellantis : une vague transatlantique

Stellantis a opéré des coupes claires dans ses effectifs, éliminant 400 postes de travailleurs salariés aux États-Unis et plus de 1 500 employés à Turin, en Italie. Cette décision fait suite à des ventes jugées insuffisantes de sa voiture citadine tout électrique, la Fiat 500e. La situation s’est aggravée lorsque l’entreprise a revu ce chiffre à la hausse, portant le total des licenciements en Italie à 2 500.

Aux États-Unis, les employés concernés ont été congédiés via une réunion vidéo collective, soulignant un manque de contact humain dans la procédure. Selon des sources, cette stratégie serait motivée par une délocalisation des emplois vers des pays à faible coût de main-d’œuvre, comme l’Inde, le Mexique, et le Brésil. Stellantis justifie ces licenciements par des “revues organisationnelles rigoureuses”, impactant environ 2% de ses employés dans ces divisions.

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La Fiat 500e électrique au cœur des turbulences

La Fiat 500e s’est retrouvée au centre des difficultés. Malgré son succès en France, ce n’est pas le cas dans les autres pays à travers le globe, comme le démontre la tentative de Fiat de lancer son modèle électrique urbain aux Etats-Unis à un prix insuffisamment concurrentiel. Ses caractéristiques, notamment son autonomie relativement limitée, vise un public urbain haut de gamme sur ce territoire avec un tarif qui se rapproche notamment d’une Tesla Model 3, mais la stratégie peine à porter ses fruits.

En Italie, la situation n’est guère plus reluisante, avec des acheteurs hésitant à se tourner vers l’électrique, dans l’attente d’incitations gouvernementales. Cette réticence a conduit à une suspension temporaire de certains travailleurs à l’usine de Mirafiori, concernant notamment la production de la Fiat 500e.

La stratégie électrique de Stellantis : entre ambition et réalité

Stellantis a affiché ses ambitions en matière d’électrification, prévoyant d’investir plus de 45 milliards d’euros d’ici la fin de la décennie pour enrichir sa gamme de véhicules électriques.

La transition vers l’électrique s’accompagne néanmoins de décisions difficiles, comme le montre la réduction des effectifs. Ces mesures, bien que douloureuses, semblent être une réponse à des contraintes réglementaires de plus en plus strictes, notamment en Californie, et à la nécessité de rester compétitif dans un marché en mutation.

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Un chemin semé d’embûches mais prometteur

La transition de Stellantis vers les véhicules électriques illustre les défis auxquels sont confrontés les fabricants traditionnels. Entre les licenciements douloureux et les difficultés de positionnement de produits sur certains marchés comme la Fiat 500e, le chemin vers l’électrification est semé d’embûches. Néanmoins, l’engagement financier et la diversification des gammes électriques montrent une volonté claire de s’adapter et de prospérer dans l’ère de l’électrique. Les turbulences actuelles pourraient bien être les prémices d’une révolution plus verte dans l’industrie automobile, une transformation à suivre de près pour tout amateur de voitures électriques et de développement durable.

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