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Tesla Roadster : La supercar électrique sacrifiée sur l’autel de la conduite autonome

Philippe Moureau
Amateurs de véhicules électriques haute performance, préparez-vous à une déception. Le très attendu Tesla Roadster, véritable vitrine technologique de la marque, semble s’éloigner encore un peu plus de nos routes. Elon Musk, le charismatique patron de Tesla, vient de lâcher une bombe qui risque de faire grincer des dents plus d’un passionné.

Le Roadster relégué au second plan

Sept longues années se sont écoulées depuis la présentation en grande pompe de la deuxième génération du Tesla Roadster. Ce bolide électrique, promettant des performances hallucinantes, avait fait rêver plus d’un amateur de sensations fortes. Pourtant, il semblerait que ce projet iconique soit désormais relégué au second plan. Elon Musk a récemment déclaré que le Roadster n’était plus une priorité pour Tesla. Une annonce qui sonne comme un coup de massue pour les aficionados de la marque, et plus particulièrement pour ceux qui ont déjà versé un acompte substantiel.

L’avenir appartient à la conduite autonome

Pourquoi un tel revirement de situation ? La réponse tient en deux mots : conduite autonome. Tesla a décidé de concentrer ses efforts sur le développement de véhicules autonomes, notamment les projets Cybercab et Robovan.
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Cette réorientation stratégique s’inscrit dans une vision plus large de l’entreprise. Comme l’explique Musk : “Notre mission est d’accélérer la transition vers un avenir énergétique durable et de maximiser les chances d’un futur positif pour l’humanité et la planète”. Dans cette optique, le développement d’un supercar électrique, aussi impressionnant soit-il, passe au second plan face à des projets jugés plus cruciaux pour l’avenir de la mobilité.

Un coup dur pour les early adopters

Cette décision ne manquera pas de frustrer les clients ayant déjà versé un acompte pour le Roadster. Certains ont même payé l’intégralité du prix, soit 250 000 dollars, dans l’espoir d’être parmi les premiers livrés. Conscient de la déception engendrée, Elon Musk a tenu à s’excuser auprès de ces clients qui “souffrent depuis longtemps”. Une maigre consolation pour ceux qui attendent avec impatience ce bijou de technologie depuis des années.

Un design “spectaculaire” en cours de finalisation

Malgré ce contretemps, Musk tente de maintenir l’enthousiasme autour du projet. Il affirme que l’équipe est “sur le point de finaliser le design de cette voiture, qui sera vraiment spectaculaire”. Une déclaration qui soulève autant d’espoir que de scepticisme, tant les promesses non tenues se sont accumulées au fil des années. Pour rappel, le Roadster devait initialement entrer en production en 2020. Cette date a été repoussée à plusieurs reprises, la dernière estimation pointant vers 2025. Mais au vu des récentes déclarations, même cette échéance semble désormais compromise.
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Les performances annoncées : entre rêve et réalité

Quand il a été dévoilé en 2017, le Roadster promettait des performances à couper le souffle :
  • Une accélération de 0 à 100 km/h en 2,1 secondes
  • Une vitesse maximale supérieure à 402 km/h
  • Une autonomie de plus de 997 km
Ces chiffres, s’ils se concrétisaient, placeraient le Roadster dans une catégorie à part, surpassant même les hypercars thermiques les plus performantes. Mais avec les retards accumulés et la concurrence qui ne cesse de progresser, ces promesses risquent de paraître moins impressionnantes à l’heure de la commercialisation.

L’impact sur l’image de marque de Tesla

Ce nouveau report du Roadster pourrait avoir des conséquences sur l’image de Tesla. La marque, pionnière de l’électrification automobile, a bâti une partie de sa réputation sur sa capacité à innover et à repousser les limites technologiques. Le Roadster devait être la quintessence de ce savoir-faire, une vitrine mobile des capacités de Tesla en matière de performances et d’ingénierie. Son absence prolongée du catalogue pourrait laisser le champ libre à la concurrence, notamment dans le segment des supercars électriques. Des constructeurs comme Rimac, avec sa Nevera, ou Pininfarina, avec la Battista, proposent déjà des véhicules aux performances comparables à celles promises par le Roadster. Sans parler des grands noms de l’automobile de prestige qui se lancent à leur tour dans l’aventure électrique.
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Face à cette concurrence grandissante, Tesla risque de perdre son avance technologique si le Roadster tarde trop à voir le jour. C’est tout un pan de l’image de marque qui pourrait en pâtir. Malgré ces obstacles, il serait prématuré d’enterrer définitivement le projet Roadster. Tesla a prouvé par le passé sa capacité à surprendre et à livrer des véhicules révolutionnaires. Le Cybertruck, malgré des retards importants, est finalement entré en production, démontrant que la patience peut parfois être récompensée. Le Roadster reste un projet emblématique pour Tesla, un symbole de ses ambitions et de sa vision d’une mobilité électrique sans compromis. Son développement, même ralenti, continue probablement en coulisses. Quand il verra finalement le jour, nul doute qu’il saura captiver l’attention et repousser les limites de ce qu’on croyait possible pour un véhicule électrique. En attendant, les amateurs de supercars électriques devront se tourner vers d’autres options ou patienter encore. Une chose est sûre : quand le Roadster arrivera enfin sur les routes, il devra être à la hauteur des attentes colossales qu’il a suscitées. Le défi est de taille, mais c’est précisément ce genre de challenge qui a fait la renommée de Tesla. Réagissez à l'article
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