Porsche : retour en force des moteurs thermiques face au ralentissement électrique
Amis passionnés d’automobile, préparez-vous à un revirement spectaculaire dans le monde des voitures de luxe. Porsche, le constructeur emblématique allemand, […]
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La transition vers les voitures électriques est en marche, mais un obstacle majeur se dresse sur la route : la recharge en copropriété. Alors que de plus en plus de Français optent pour des véhicules zéro émission, la réalité de la recharge dans les immeubles collectifs reste un véritable casse-tête.
Les derniers chiffres du baromètre établi par l’Avere-France, l’AFOR et Enedis sont sans appel : seuls 9.988 immeubles en France disposent d’une infrastructure de recharge collective. Ce chiffre, bien qu’il franchisse symboliquement la barre des 10.000, représente moins de 4% du parc immobilier français. Une proportion dérisoire quand on sait qu’un Français sur deux vit en résidentiel collectif.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que la demande est bien réelle. Plus de 32.000 immeubles ont déjà approuvé l’installation d’une infrastructure de recharge, soit une augmentation de 3.400 en seulement six mois. Cependant, l’écart entre les projets approuvés et les installations effectives reste considérable, soulignant la complexité et la lenteur des processus de mise en œuvre.
L’installation de bornes de recharge en copropriété se heurte à de nombreux obstacles :
Ces difficultés expliquent en grande partie le décalage entre le nombre d’immeubles ayant approuvé l’installation (32.000) et ceux qui en sont effectivement équipés (moins de 10.000). La mise en place d’une infrastructure de recharge collective nécessite souvent des travaux conséquents et une coordination complexe entre les différents acteurs : copropriétaires, syndics, installateurs et fournisseurs d’énergie.
Face à la lenteur des installations collectives, de nombreux propriétaires de voitures électriques se tournent vers des solutions individuelles. Le “droit à la prise”, instauré par la loi, permet à tout copropriétaire de faire installer à ses frais un point de recharge individuel. Cependant, cette option n’est pas sans inconvénients :
Malgré ces contraintes, le nombre de points de recharge individuels installés en résidentiel collectif est en constante augmentation. Entre le premier et le troisième trimestre 2024, ce chiffre est passé de 15.996 à 19.147, soit une progression de plus de 3.000 unités en six mois.
La question de la recharge en copropriété est cruciale pour l’adoption massive des voitures électriques. Sans une solution pratique et accessible pour les résidents d’immeubles, le développement de cette mobilité propre risque d’être fortement freiné. Les constructeurs automobiles l’ont bien compris et multiplient les modèles électriques adaptés à tous les budgets et tous les usages.
Prenons l’exemple de la Renault Zoe, bestseller électrique en France. Avec une autonomie allant jusqu’à 395 km en cycle WLTP, elle répond aux besoins de la plupart des conducteurs urbains et périurbains. Mais sans possibilité de recharge à domicile, son utilisation au quotidien devient rapidement contraignante.
De même, des modèles plus haut de gamme comme la Tesla Model 3, capable de parcourir jusqu’à 580 km avec une seule charge, perdent de leur attrait si la recharge nocturne à domicile n’est pas possible. La facilité de recharge est un argument de vente aussi important que l’autonomie ou les performances.
Face à ce constat, plusieurs pistes sont envisagées pour accélérer le déploiement des infrastructures de recharge en copropriété :
Des initiatives comme le programme ADVENIR, qui propose des primes pour l’installation de points de recharge, contribuent à lever les freins financiers. Mais il faut aller plus loin pour répondre à l’urgence de la situation.
Au-delà des aspects pratiques, la généralisation de la recharge en copropriété aurait un impact significatif sur l’environnement et l’économie. En facilitant l’adoption des voitures électriques, elle contribuerait à :
De plus, l’installation d’infrastructures de recharge peut valoriser le patrimoine immobilier. Un immeuble équipé devient plus attractif pour les acheteurs ou les locataires possédant ou envisageant l’achat d’une voiture électrique.
La transition vers la mobilité électrique est un enjeu majeur pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sans une accélération significative du déploiement des infrastructures de recharge en copropriété, cette transition risque d’être compromise. Il est urgent que tous les acteurs – pouvoirs publics, constructeurs automobiles, syndics et copropriétaires – se mobilisent pour lever les obstacles et faire de la recharge à domicile une réalité pour tous les conducteurs de voitures électriques, quel que soit leur lieu de résidence.
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