Honda mise sur l’hybride alors que tout le monde ne jure que par l’électrique
Honda redéfinit sa stratégie électrifiée aux États-Unis en privilégiant les SUV hybrides grand format plutôt que les véhicules 100% électriques […]
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Vous vous demandez pourquoi votre voiture électrique affiche une autonomie bien inférieure sur autoroute par rapport aux chiffres annoncés ? La réponse tient en partie à votre vitesse de conduite. Des tests récents menés par Car and Driver sur la Lucid Air Grand Touring et le Kia EV9 révèlent des écarts surprenants entre les performances théoriques et la réalité de la conduite autoroutière. Ces mesures, effectuées de 56 km/h à 153 km/h, démontrent que la consommation énergétique augmente de façon exponentielle avec la vitesse.
Les véhicules électriques perdent systématiquement en autonomie lorsque la vitesse augmente, mais cette dégradation varie considérablement selon les modèles. La Lucid Air, grâce à son coefficient de traînée optimisé, enregistre une chute de 23% d’autonomie entre 88 km/h et 120 km/h, puis une baisse supplémentaire de 24% entre 120 km/h et 153 km/h. Le Kia EV9, avec sa silhouette de SUV plus imposante, subit des pertes bien plus importantes.
Le SUV coréen voit son autonomie chuter de plus de 30% à chaque palier de 32 km/h supplémentaires. Cette différence s’explique principalement par l’aérodynamisme : là où la berline de Lucid fend l’air avec efficacité, le EV9 doit lutter contre une résistance aérodynamique croissante qui pénalise lourdement sa consommation énergétique.
Les chiffres d’homologation EPA cachent une réalité plus nuancée. Pour atteindre son autonomie annoncée de 659 kilomètres, la Lucid Air devrait rouler à seulement 76 km/h en moyenne. Une vitesse difficilement tenable sur nos autoroutes où la circulation s’établit généralement entre 110 et 130 km/h. Le Kia EV9 se montre plus réaliste avec une vitesse de 106 km/h nécessaire pour respecter son autonomie EPA.
Cette disparité révèle l’importance de comprendre les conditions de mesure. Les cycles d’homologation combinent conduite urbaine et autoroutière, favorisant les véhicules qui excellent en ville grâce à la récupération d’énergie au freinage. Sur autoroute, cette technologie devient inutile puisque la vitesse reste constante, privant la batterie de cette source d’énergie supplémentaire.
Plusieurs techniques permettent d’améliorer l’autonomie de votre véhicule électrique lors des trajets autoroutiers :
Le choix du véhicule influence également les performances autoroutières. Les berlines électriques comme la Lucid Air, la Mercedes EQS ou la BMW iX conservent mieux leur autonomie à haute vitesse que les SUV électriques. Néanmoins, des modèles comme le EV9 compensent par une meilleure cohérence entre autonomie annoncée et performances réelles.
| Modèle | Autonomie EPA | Vitesse pour atteindre l’EPA | Perte d’autonomie 88-120 km/h |
|---|---|---|---|
| Lucid Air Grand Touring | 659 km | 76 km/h | 23% |
| Kia EV9 | 484 km | 106 km/h | 30%+ |
Ces données confirment que l’aérodynamisme joue un rôle crucial dans l’efficacité énergétique. Les constructeurs l’ont bien compris et travaillent désormais sur des designs optimisés, même pour les SUV. Le futur EQS SUV de Mercedes ou le iX de BMW intègrent des solutions aérodynamiques avancées pour limiter la surconsommation.
L’expérience utilisateur reste variable selon les attentes. Si vous privilégiez l’autonomie maximale, adapter votre style de conduite s’avère indispensable. Réduire sa vitesse de croisière de 130 à 110 km/h peut vous faire gagner plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie, transformant un trajet stressant en voyage serein. Cette approche demande certes un changement d’habitudes, mais elle optimise réellement l’utilisation de votre véhicule électrique sur de longues distances.
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