Tesla augmente brutalement ses tarifs dans certains pays
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Au détour d’une récente confession, Mercedes-Benz reconnaît que ses ambitions en matière d’électrification étaient peut-être un peu trop optimistes. Désormais, le constructeur allemand se voit contraint de réinvestir massivement dans les moteurs à combustion. Une démarche stratégique révélatrice des défis et des réalités du secteur automobile contemporain.
Lors d’une interview avec la Wirtschaftswoche, Ola Källenius, PDG de Mercedes, a annoncé une augmentation de budget inattendue pour le développement des moteurs à combustion interne. Alors que le monde automobile se dirige lentement vers l’électrification, la firme de Stuttgart a décidé de consacrer cette année pas moins de 14 milliards d’euros à sa seule division voitures particulières. Ce fonds colossal est destiné à la fois à la “haute technologie de combustion”, mais aussi à leurs projets d’électrification et de digitalisation.
Cette décision vient après un bilan intermédiaire peu favorable quant aux objectifs précédemment fixés pour les voitures électriques. Le géant de l’automobile allemand a admis attribuer “plus d’argent que prévu” au moteurs thermiques. L’accent est mis sur le renouvellement technologique de la Classe S, désormais prévu en 2026, ayant nécessité “beaucoup plus d’investissements que pour un simple restylage”. L’ambition de ce réalignement budgétaire ? Garder les moteurs thermiques au “plus haut niveau technologique.”
Face aux régulations Euro 7 et China 7, Mercedes se voit obligé de mettre à jour l’ensemble de ses moteurs thermiques et combinaisons de transmission pour satisfaire à des normes d’émissions de plus en plus strictes. Ces mises à jour sont cruciales pour éviter des amendes considérables qui pourraient autrement handicaper l’entreprise. Källenius a également souligné que les futurs moteurs incorporeront une forme d’électrification, prévoyant ainsi une augmentation du nombre de véhicules hybrides dans leur gamme.
Il y a trois ans, Mercedes prévoyait que les hybrides rechargeables et les véhicules entièrement électriques représenteraient environ 50% de ses ventes annuelles d’ici 2025. Aujourd’hui, cet objectif semble loin d’être atteignable. Reconnaissant les difficultés rencontrées face à une transition vers l’électricité moins rapide que prévu, le constructeur a modifié ses prévisions : les hybrides et les véhicules électriques devraient représenter la moitié des livraisons d’ici la fin de la décennie. Malgré ces changements, l’objectif de neutralité carbone d’ici 2040 reste inchangé.
Pour accentuer son engagement envers l’électrification, Mercedes n’a pas abandonné le développement d’une plateforme pour la future EQS, ni ses projets de construction de huit gigafabriques (gigafactories) dédiées aux batteries, bien que leur achèvement soit légèrement reporté.
Pour Mercedes, cette période de transition s’avère complexe mais nécessaire. L’allocation améliorée des ressources entre thermique et électrification montre une stratégie flexible et réactive face aux défis réglementaires et de marché. Dans un monde idéal, la balance pencherait peut-être déjà totalement en faveur de l’électrique, mais la réalité industrielle et économique commande une approche plus nuancée. Mercedes établit un précédent intéressant pour l’industrie, illustrant parfaitement comment les marques historiques peuvent naviguer entre tradition et innovation dans un paysage automobile en rapide évolution.
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