Ce SUV électrique chinois a tout ce qu’il faut pour séduire l’Europe
La course à l’innovation dans le domaine des véhicules électriques s’intensifie, et un nouveau concurrent venu de Chine s’apprête à […]
Le leader chinois CATL redéfinit le paysage des batteries pour les véhicules électriques avec l’introduction d’une technologie innovante : une batterie au sodium nouvelle génération. Sans lithium ni cobalt, cette avancée promet de grandes autonomies et des coûts plus attractifs tout en maintenant une densité énergétique très intéressante. Voici un tour d’horizon complet de cette révolution en marche.
Sommaire
CATL n’est pas un fabricant de voitures mais un géant des batteries qui alimente déjà des véhicules de marques renommées telles que Volvo, Stellantis et même Tesla. Basée à Ningde, en Chine, l’entreprise est au cœur de nombreuses innovations technologiques, dont la célèbre batterie Qilin CTP 3.0 qui se recharge en moins de dix minutes.
En avril 2023, CATL a levé le voile sur une première version de sa batterie au sodium, annonçant une longévité impressionnante. Poursuivant sur cette lancée, l’entreprise a récemment révélé travailler sur une version améliorée de cette technologie, avec une densité énergétique accrue, passant de 160 Wh/kg à 200 Wh/kg. Cette progression permet d’accroître la capacité de stockage d’électricité sans augmenter le poids ou la taille des batteries. Désormais, la densité énergétique de la batterie au sodium de CATL affiche seulement 20 à 30% de différence avec une batterie lithium dernière génération.
Le sodium présente plusieurs avantages par rapport au lithium, notamment en termes de coût et de disponibilité. Plus abondant et plus facile à extraire, il réduit les risques de pénurie tout en étant économiquement plus accessible. Bien que la densité énergétique des batteries au sodium reste inférieure à celle des batteries au lithium classiques (LFP), l’innovation continue de CATL laisse présager des avancées qui pourraient bientôt combler cet écart restant avec une nouvelle génération encore à venir.
Face à la demande croissante de lithium, qui engendre des risques de pénurie malgré la découverte de nouveaux gisements, CATL explore également des solutions hybrides mélangeant sodium et lithium, promettant le meilleur des deux mondes en termes de performance et de coût.
CATL ne se contente pas de développer des technologies de pointe, elle forge également des partenariats stratégiques avec des constructeurs automobiles. L’entreprise propose une solution clé en main, le License Royalty Service (LRS), qui inclut la fourniture d’usines et de services associés. Parmi les premiers à bénéficier de cette offre, Ford a annoncé en février 2023 un investissement de 3,5 milliards de dollars pour une usine de batteries LFP aux Etats-Unis, destinée notamment aux Mustang Mach-E et F-150 Lightning.
En outre, CATL a déjà une présence en Europe avec une usine en Allemagne et des plans pour une expansion future. Cette présence européenne pourrait aider les modèles produits localement à bénéficier à nouveau du bonus écologique, malgré leur conception initiale en Chine.
CATL ne se repose pas sur ses lauriers. Outre ses batteries au sodium, l’entreprise prévoit de lancer la production de batteries solides en petites quantités dès 2027, une technologie prometteuse pour l’avenir des véhicules électriques. Cependant, il est peu probable que ces batteries atteignent les voitures de série avant la fin de la décennie.
L’innovation continue de CATL dans le domaine des batteries au sodium pourrait bien être un tournant décisif pour l’industrie automobile électrique. En réduisant les coûts drastiquement pour cette batterie au sodium et en augmentant les autonomies avec les futures batteries solides, CATL ouvre de nouvelles perspectives pour un avenir plus durable et accessible en matière de mobilité électrique.
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