Face à l’essor des véhicules électriques, la question de la durabilité des batteries est sur toutes les lèvres. Démêlons ensemble les mythes et réalités.
Sommaire
La batterie au cœur des débats
La voiture électrique est bien plus qu’un simple véhicule ; c’est une batterie sur roues. Elle incarne la transition énergétique du transport. Son importance est telle que sa valeur peut représenter jusqu’à 70% du prix total du véhicule. Garder cette batterie en forme optimale est donc primordial pour garantir la performance de la voiture.
Mais avec le temps, des inquiétudes surgissent quant à la dégradation de cette batterie. Pour mieux comprendre, nous nous appuyons sur une étude officielle qui a examiné plus de 15 000 véhicules électriques différents.
Réalité des remplacements de batteries
Contrairement à la croyance populaire, le remplacement d’une batterie de voiture électrique est un événement plutôt rare. De nombreux véhicules mis en circulation entre 2011 et 2023 n’ont eu que 1,5% de leurs batteries remplacées. Et une majorité de ces remplacements concerne des voitures plus anciennes, produites avant 2015.
Par exemple, les Tesla Model S et Nissan Leaf d’avant 2015 montrent des taux de remplacement plus élevés, mais les modèles récents, comme la Tesla Model Y ou la Tesla Model 3 dont le remplacement est extrêmement rare, attestent des avancées significatives réalisées ces dernières années.
Comprendre la dégradation de la batterie
Si la dégradation de la batterie est inévitable et irréversible, il est essentiel d’en comprendre les mécanismes. D’abord, la dégradation calendaire, liée à l’âge de la batterie, affecte toutes les batteries quel que soit leur usage. Avec le temps, une batterie ne retient plus autant d’énergie, réduisant ainsi l’autonomie maximale du véhicule. C’est durant les premiers mois que la dégradation est la plus visible avec souvent 5 à 10% de capacité perdue dès la première année. Cela peut faire peur, mais c’est normal, et il en est de même pour vos smartphones. Cela se stabilise ensuite comme nous le voyons sur le graphique précédent ou la chute est conséquente au début, mais se réduit par la suite. Ainsi, si on perds 8% de capacité la première année, nous ne perdrons pas 8% la deuxième année, mais plutôt en général 1 à 2% par année suivante.
Un autre facteur de dégradation concerne le nombre de cycles de batterie. Chaque véhicule, en fonction de sa capacité, subira une dégradation après un certain nombre de recharges. Pour les modèles comme la Tesla Model 3 Grande Autonomie ou Performance, qui disposent d’une batterie de type NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt), cette dégradation est observable après environ 200 000 kilomètres. Les batteries de type LFP (Lithium-Fer-Phosphate) comme sur les modèles Propulsion de chez Tesla actuellement, ont une durée de vie théorique plus élevée.
Garanties : la protection du consommateur
Le remplacement d’une batterie peut être coûteux, mais fort heureusement, les garanties offertes par les constructeurs couvrent souvent ces frais. Chez Tesla comme la plupart des constructeurs Européens, Coréens et Japonais, la garantie s’étend sur au moins 8 ans ou jusqu’à 160 000 à 240 000 kilomètres. D’autres constructeurs proposent des garanties similaires, reflétant la confiance dans la longévité des batteries. Chez nous, ce kilométrage représente la durée de vie moyenne d’une voiture thermique.
Le secteur de l’automobile électrique évolue rapidement. Les batteries, en particulier, bénéficient des avancées technologiques, renforçant ainsi la durabilité et la performance des véhicules électriques.
En conclusion, la durabilité des batteries de voitures électriques n’est pas qu’un mythe. À travers des garanties solides et des avancées technologiques, l’industrie confirme la longévité de ces véhicules. La transition vers une mobilité plus propre et plus durable est bien en marche.