850 km d’autonomie et recharge en 11 minutes : BYD lâche une bombe technologique
Le constructeur chinois BYD, numéro 2 mondial des voitures électriques, s’apprête à lancer une innovation majeure qui pourrait bien rebattre […]
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La Peugeot e-308, dernière née de la marque au lion, était attendue avec impatience, promettant de marier l’élégance française à la technologie électrique. Mais derrière son allure séduisante, se cache-t-elle une bête prête à rugir ou un félin plus timoré ? C’est ce que les derniers essais permettent de découvrir avec un danger inattendu qu’a expérimenté un conducteur.
La Peugeot e-308 hérite de l’esthétique acclamée de sa version thermique, un atout indéniable. Elle arbore fièrement son appartenance à la lignée des 308 avec une carrosserie qui allie dynamisme et élégance. Son design, particulièrement mis en valeur dans le coloris Blanc Okénite et par les finitions GT, confirme son positionnement sportif.
Toutefois, l’adaptation au format électrique s’accompagne de modifications notables, comme une garde au sol réduite et un poids conséquent dû aux batteries, qui soulèvent des questions quant à leur impact sur l’aérodynamisme et les performances.
Peugeot n’a pas lésiné sur les moyens pour doter la e-308 d’un arsenal technologique de pointe. La présence d’une caméra 360° et d’un éclairage Full LED souligne l’ambition de Peugeot d’offrir une expérience premium.
Cependant, l’absence d’un accès sans clé de série trahit certaines limites dans l’adoption des technologies les plus modernes dans ce domaine. Un contraste saisissant entre innovation et tradition, qui peut laisser les utilisateurs sur leur faim.
L’espace de rangement de la e-308 révèle les contraintes d’une architecture non spécifiquement conçue pour l’électrique. Avec un volume de coffre inférieur à ses rivales directes, la e-308 montre ses limites en matière de praticité quotidienne. L’absence d’un frunk et un sous-coffre peu adapté aux équipements de recharge sont autant de points qui marquent le pas face à la concurrence.
Toutefois, la présence d’une version SW vient pallier partiellement ces lacunes, offrant une alternative plus généreuse en termes d’espace.
Sous le capot, la e-308 embarque un moteur électrique de 156 ch, similaire à celui équipant la Peugeot 208 électrique. Le véhicule peine à délivrer des performances en ligne avec son allure sportive, en particulier en raison d’un couple insuffisant pour des accélérations vives. Cette situation est exacerbée en mode standard, où la puissance est bridée, ne se libérant pleinement qu’en mode sport.
Sur route, cette configuration entraîne des sensations de conduite en deçà des espérances et un aspect pataud malgré le couple supposé instantané de l’électrique, malgré une excellente tenue de route.
L’autonomie reste le principal point faible de la e-308. Avec une batterie de 54 kWh, elle affiche une autonomie WLTP de 410 km, une valeur optimiste par rapport à l’usage réel. En pratique, l’autonomie réelle tend vers 300 km en usage mixte sur route secondaire, et diminue sensiblement sur autoroute pour atteindre à peine entre 150 et 200 km selon la vitesse.
Avec une capacité de batterie inférieure à celle de ses concurrents, elle peine à offrir une autonomie compétitive. Cette faiblesse s’est dramatiquement manifestée lors d’un test sur autoroute de nos amis de chez Mac4Ever, où une autonomie s’épuisant plus rapidement que prévu a conduit à une situation délicate. Forcés de se ranger sur la bande d’arrêt d’urgence sous un mode tortue restrictif (30 km/h sur l’autoroute), ce moment a mis en lumière les limites de la e-308 dans des conditions réelles d’utilisation, soulignant l’importance cruciale d’une autonomie fiable pour les véhicules électriques.
En matière de recharge, la e-308 montre des signes encourageants. Sa capacité à se recharger rapidement, atteignant 80% en moins de 30 minutes, est un atout non négligeable qui compense partiellement son autonomie limitée même si ce n’est pas une vitesse de recharge record, tout juste correcte.
Cette performance en recharge rapide permet de relativiser les inconvénients liés à sa batterie, bien que l’absence de préconditionnement puisse parfois réduire l’efficacité de ce processus.
La Peugeot e-308 électrique incarne à la fois le meilleur de l’expertise de Peugeot et ses défis dans la transition électrique. Son design, sa finition, et ses équipements témoignent d’une ambition claire de se positionner comme une référence. Cependant, son autonomie limitée, ses performances modérées et certaines lacunes technologiques posent question sur sa capacité à satisfaire les attentes des utilisateurs électriques. Elle demeure une option séduisante pour les trajets urbains et périurbains, mais nécessite une planification attentive pour les longs parcours.
Dans cette optique, la e-308 est un choix qui s’adresse à un public bien spécifique, conscient des compromis inhérents à ce modèle.
Retrouvez la mauvaise expérience du test de Mac4Ever ici :
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