Avec un moteur de 150 ch et 245 Nm de couple dans sa version de lancement, la nouvelle Renault 5 électrique promet de combiner économie et performance. La puissance grimpe même jusqu’à 220 chevaux dans sa version sportive signée Alpine avec la A290 Mais peut-elle réellement concilier ces deux aspects sans compromettre le plaisir de conduite ?
Un compromis économique pour la Renault 5 électrique
Contrairement à sa petite sœur électrique, la Twingo, dotée d’une propulsion, la Renault 5 prend le parti de la traction. Cette décision, loin d’être anodine, s’inscrit dans une logique économique en utilisant la plateforme CMF-B EV. Ce choix de conception répond avant tout à une question de coûts et de facilité de production. Mais qu’implique-t-il vraiment pour les conducteurs ?
Historiquement, la traction est la norme dans la construction automobile, particulièrement pour les voitures thermiques de ville. Cependant, les temps changent avec l’évolution des techniques et technologies. Les modèles électriques, grâce à leur architecture spécifique, montrent une certaine prédilection pour la propulsion, notamment pour faire passer plus facilement le couple instantané du moteur au sol. Cette dernière offre une meilleure répartition du poids, spécialement avec l’intégration de la batterie dans le plancher, permettant ainsi un meilleur comportement dynamique et une expérience de conduite plus exaltante.
Impact du choix de la traction sur la dynamique de conduite
Si l’on met en lumière les avantages d’une propulsion dans le cadre des véhicules électriques, on remarque que la disposistion favorise une distribution plus équilibrée du poids lors des accélérations. Cet aspect est crucial car il influe directement sur le grip et le comportement général du véhicule. L’adhérence est optimisée là où le véhicule en a le plus besoin, à l’arrière, là où se situe la force motrice pendant que le poids se déplace en raison de l’accélération.
En revanche, une voiture électrique avec traction, comme la Renault 5, pourrait potentiellement souffrir d’un déséquilibre en matière de transmission de la puissance. Cela ne signifie pas que la conduite sera moins agréable, mais plutôt que dans des situations d’accélération intensive, le véhicule pourrait ne pas répondre avec autant d’efficacité qu’une propulsion. Il serait alors intéressant de questionner si ce choix limite les compétences de la Renault 5 face à des concurrents directs alignant des configurations propulsives.
La Renault 5 et sa compétition : alimenter le débat
Par exemple, l’Abarth 500e, avec ses 136 ch et 235 Nm, montre des spécificités techniques proches de la Renault 5. Pourtant, en termes de dynamisme et réponse au pilotage, les différences pourraient être significatives, surtout dans des conditions de conduite engageantes. Cela soulève une question pertinente : la Renault 5 pourrait-elle avoir renoncé à ces aspects pour privilégier des facteurs économiques ?
Dans la même lignée, on trouve des véhicules comme la bombinette Alpine A290, variante sportive de la Renault 5 développant jusqu’à 220 ch, qui choisit aussi la traction. Nous pouvons supposer que Renault a conçu ce modèle avec l’intention de combiner un caractère sportif avec les avantages pratiques d’une citadine électrique. Devant un tel écart de performance et de sensation de pilotage, il est clair que chaque variante a été pensée pour répondre à des attentes spécifiques.
Nous attendons avec impatience de pouvoir tester longuement ces modèles sur la route pour voir si, malgré les choix de transmission, la Renault 5 est capable de procurer des sensations dignes des attentes contemporaines en matière de conduite électrique.
Essais futurs et attentes
Alors, traction ou propulsion ? L’économie ou le plaisir ? Ces questions méritent d’être posées à l’aube des futurs essais. Les impressions à venir nous aideront à déterminer si la nouvelle Renault 5, malgré son approche économique, arrive à satisfaire les passionnés d’automobile à la recherche de sensations, tout en répondant aux besoins de ceux qui privilégient les aspects pratiques et écologiques d’un véhicule électrique.
Rédigé par Philippe Moureau
Quadragénaire passionné de voitures électriques. Je m'intéresse à la transition énergétique et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Je suis un véritable passionné de voitures électriques et un défenseur de l'environnement.
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