Tesla abandonne sa voiture à 25 000 € pour un monde où conduire devient inutile
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Alors que certains modèles électriques continuent de briller sur le marché français, d’autres semblent naviguer en eaux troubles, peinant à trouver leur public. Le bilan demeure contrasté : si 158 398 véhicules électriques ont trouvé preneur en France durant le premier semestre de 2024, affichant une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente, ce chiffre masque de grandes disparités.
Dans le domaine de l’électrique, quelques modèles se démarquent nettement grâce aux politiques d’incitation. Par exemple, la Peugeot e-208 domine avec une croissance spectaculaire de 44 %, suivie de près par la Twingo électrique qui s’envole avec une augmentation de 147 %. Ces succès résultent de l’introduction judicieuse du leasing social au début de l’année, offrant de substantielles incitations économiques aux acheteurs. Ce même mécanisme a, par contre, pénalisé des véhicules non éligibles à ces avantages.
Le Kia Niro, bien que populaire dans le passé, a vu ses immatriculations chuter de 25 % lorsqu’il n’a pas été inclus dans les programmes de subvention. Cette facette de la politique économique souligne combien l’accès à des aides peut être un facteur déterminant dans la réussite ou l’échec sur le marché.
Certains modèles, loin de ces piètres réalisations, crèvent le plancher en termes de ventes. Démonstration avec des chiffres qui sont sans appel.
Le Renault Kangoo électrique, bien qu’apprécié en version utilitaire, peine à trouver son public en version “VP”. Doté d’une batterie de 44 kWh offrant une autonomie d’environ 265 km, son prix élevé et son autonomie limitée découragent les acheteurs. Avec seulement 339 unités vendues au premier semestre, la clientèle préfère des options plus économiques. Du côté de Mercedes, son dérivé ne convainc guère mieux avec seulement 21 immatriculations.
En France, les grandes électriques Hyundai rencontrent des difficultés. L’Ioniq 5, équipée d’une batterie de 77,4 kWh et offrant une autonomie de 507 km, voit ses ventes chuter de 78 %, totalisant 256 immatriculations. Sa grande sœur, l’Ioniq 6, équipée de la même batterie mais affichant une autonomie légèrement supérieure de 614 km, fait pire avec 157 unités vendues. L’absence de bonus écologique et le design unique de la silhouette sont des obstacles majeurs pour les acheteurs.
Volkswagen n’avait sans doute pas de grandes attentes pour l’ID.7, une berline de grande taille, un segment en déclin en France. Dotée d’une batterie de 77 kWh et d’une autonomie d’environ 700 km, ce modèle n’a séduit que 65 clients au premier semestre. Le marché français est particulièrement difficile pour les berlines généralistes, exacerbant les faibles ventes de l’ID.7.
Le Mazda MX-30 présente une particularité notable : bien qu’il soit produit au Japon, il a obtenu un éco-score permettant de conserver le bonus écologique. Équipé d’une petite batterie de 35,5 kWh offrant une autonomie de seulement 200 km, il a néanmoins des difficultés à convaincre, avec seulement 49 immatriculations de janvier à juin. La faible autonomie est un frein majeur pour de nombreux acheteurs potentiels.
Les modèles familiaux électriques, comme le Citroën SpaceTourer, souffrent généralement de faibles autonomies. Doté d’une batterie de 50 kWh offrant une autonomie de 230 km, il n’échappe pas à cette règle, avec seulement 37 immatriculations au premier semestre. Les consommateurs préfèrent souvent des véhicules offrant une plus grande autonomie pour les trajets familiaux. Son cousin, le Peugeot Traveller, ne fait guère mieux avec 52 exemplaires vendus.
La troisième génération du Kia e-Soul, bien qu’équipée d’une batterie de 64 kWh offrant une autonomie de 450 km, connaît une carrière difficile en France. Éclipsée par le succès du Niro, qui propose une meilleure polyvalence, elle n’a séduit que 17 acheteurs au premier semestre. La concurrence interne et la préférence des consommateurs pour des modèles plus populaires expliquent ce faible chiffre.
Le Subaru Solterra, un SUV électrique avec une batterie de 71,4 kWh et une autonomie de 460 km, reste très discret en France en raison d’un malus écologique élevé. Avec seulement 16 exemplaires vendus au premier semestre, Subaru ne parvient pas à percer dans ce segment. Son cousin, le Toyota bZ4X, a connu une légère amélioration grâce à une baisse de prix récente, totalisant 877 immatriculations.
Jaguar, en préparation d’un renouveau en 2025 avec de nouveaux modèles électriques, voit son I-Pace, équipé d’une batterie de 90 kWh et offrant une autonomie de 470 km, poursuivre sur une pente descendante. En France, ce modèle n’a trouvé que 6 acquéreurs cette année. Le marché français semble tourner le dos aux premières générations de véhicules électriques.
Lexus, marque pionnière de l’hybride grâce à Toyota, peine à s’imposer dans le domaine de l’électrique. L’UX, équipé d’une batterie de 54,3 kWh offrant une autonomie de 315 km, n’a séduit que 3 clients en version 100 % électrique. La faible demande pour ce type de modèle et la concurrence féroce sur le marché expliquent ces résultats décevants.
Quelle leçon retirer de ces résultats décevants ? D’abord, le marché automobile électrique est particulièrement réactif aux politiques d’incitation : les aides directes, comme celles offertes par le leasing social et le bonus écologique, peuvent propulser des ventes tandis que leur absence peut signifier la catastrophe. Ensuite, les attentes des consommateurs en matière d’autonomie et de prix restent des barrières majeures à l’adoption.
Les fabricants doivent également reconnaître que tous les véhicules électriques ne se valent pas. Une offre bien positionnée et compétitive est cruciale, mais la simple électrification d’un modèle existant sans une réelle valeur ajoutée ou une différenciation claire risque de ne pas convaincre.
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