Oubliez tout ce que vous savez sur les SUV électriques : le Zeekr 7X arrive
Le monde de l’automobile électrique ne cesse de nous surprendre, et le Zeekr 7X en est la parfaite illustration. Ce […]
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Bienvenue dans le vif du sujet de la mobilité moderne. Vous vous intéressez probablement aux voitures électriques, soit par conscience écologique, soit par curiosité technologique. Mais une question brûle les lèvres de nombreux consommateurs : pourquoi les prix des voitures électriques semblent-ils généralement ajustés juste en dessous des seuils de bonus écologiques ? Examinons de plus près ce phénomène.
Il y a quelques années, le gouvernement français a abaissé le plafond de prix pour l’obtention de bonus écologiques de 60 000 à 47 000 euros. Cette modification à l’époque n’a pas été sans conséquence sur les tarifs affichés par les constructeurs, qui semblaient jouer à un jeu d’équilibriste juste en dessous de cette limite.
Par exemple, lorsque le plafond était plus élevé, la Tesla Model 3 a vu son prix grimper jusqu’à environ 50 990 euros dans sa version la moins chère. Lors du passage à la limite de 47 000 euros, Tesla n’a pas trop tardé et a abaissé son tarif quelques mois plus tard à 43 800 euros afin de pouvoir choisir une option de couleur, jantes, sièges ou attelage tout en profitant du bonus écologique.
Les exemples ne manquent pas chez d’autres constructeurs :
Il semble donc que l’ajustement des prix soit devenu une part intégrante de la stratégie marketing pour rendre ces véhicules attrayants après application des subventions.
Il est incontestable que depuis la crise du Covid, les marges des constructeurs automobiles, particulièrement sur les électriques, ont augmenté. Certaines marques comme Tesla affichent même une marge opérationnelle avoisinant les 20 % en croissance inaréttable depuis plusieurs années (sauf sur le dernier trimestre avec des ventes désormais en baisse).
Stellantis et autres grands acteurs ne sont pas en reste avec des performances à deux chiffres, qui étaient jusqu’alors inimaginables et réalisent leur meilleure année depuis l’arrivée de la voiture électrique.
Cette augmentation des marges coincide avec des augmentations de prix. Les raisons invoquées sont multiples :
Cependant, ces hausses de prix posent question quant à la véritable accessibilité financière de la voiture électrique pour le grand public. Est-ce que les constructeurs utilisent les bonus gouvernementaux pour ajuster leurs prix et maximiser leurs profits ? La réponse semble complexe mais incline inévitablement vers l’affirmative.
La situation actuelle conduit à s’interroger sur l’équilibre entre soutenir l’innovation et la protection de l’environnement d’un côté, et de l’autre, garantir que le consommateur ne paie pas un prix artificiellement gonflé. Avec les règles actuelles, sans doute pensées pour stimuler l’adoption des véhicules électriques, on pourrait croire que le consommateur est avantagé. Cependant, si les prix restent élevés, l’objectif de rendre la mobilité électrique accessible à tous risque d’être manqué.
C’est grâce à de nouveaux arrivants et une concurrence plus féroce, notamment venue de Chine en dehors de Tesla, que les grands constructeur historiques adaptent leurs offres pour devenir plus compétitives. Mais alors, se moquaient ils de nous jusqu’à maintenant ?
En définitive, l’ensemble de l’écosystème doit probablement être repensé. Abaisser le plafond des bonus CO2 pourrait être envisagé pour inciter les constructeurs à devenir encore plus compétitifs sur leur pricing, sans pour autant compromettre leurs marges de manière insoutenable. Un juste milieu doit être trouvé pour que le développement durable devienne une réalité accessible et non un luxe.
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