Voici la voiture électrique préférée des français depuis la rentrée
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Les chiffres du deuxième trimestre 2025 dessinent un paysage intéressant pour le marché français des voitures électriques d’occasion. Avec 39 872 unités écoulées entre avril et juin, le secteur affiche une progression notable par rapport à 2024. Cette croissance de 34 % sur un an témoigne d’une maturité grandissante de ce segment, même si les ventes se stabilisent par rapport au premier trimestre.
Les données publiées par Mobilians et l’Avere-France révèlent des tendances qui vous intéressent si vous envisagez l’achat ou la revente d’un véhicule électrique. Entre temps de commercialisation, décote et préférences des consommateurs, plusieurs enseignements méritent votre attention.
Sans surprise, la Renault Zoé maintient sa position de leader avec 5 162 exemplaires vendus au cours du deuxième trimestre 2025. Cette citadine électrique, lancée en 2012, bénéficie d’un parc important et d’une reconnaissance établie auprès des automobilistes français. Sa position dominante s’explique par son rapport qualité-prix attractif sur le marché de l’occasion et sa familiarité auprès du public.
Le classement des dix modèles les plus vendus révèle une diversité intéressante :
Cette répartition montre que les acheteurs d’occasion privilégient les modèles éprouvés, avec une préférence marquée pour les citadines et les berlines compactes. La présence de deux modèles Tesla dans ce top 10 confirme l’attractivité de la marque américaine, même sur le marché de l’occasion.
L’un des défis majeurs du marché des véhicules électriques d’occasion concerne leur temps de commercialisation. En moyenne, il faut compter 132 jours pour qu’une voiture électrique trouve preneur, contre moins de 100 jours pour un modèle thermique. Cette situation s’améliore néanmoins par rapport à 2024, où le délai dépassait les 145 jours.
Les données révèlent une particularité intéressante : plus le véhicule est récent, plus la revente prend du temps. Les modèles de moins de trois ans nécessitent en moyenne 155 jours contre 113 jours pour ceux âgés de trois à cinq ans. Cette tendance s’explique par la décote importante des véhicules récents et par l’hésitation des acheteurs face à des prix encore élevés.
Les catégories de véhicules affichent des performances variables. Les SUV électriques s’en sortent mieux avec 109 jours en moyenne, tandis que les petites citadines comme la Fiat 500e ou la Renault Twingo peinent davantage. Le Hyundai Kona détient le record peu enviable avec 217 jours de délai moyen de vente.
La valorisation des véhicules électriques d’occasion constitue un point sensible pour les propriétaires. Les chiffres sont sans appel : une voiture électrique de moins de trois ans se revend en moyenne 22 % moins cher que son équivalent neuf, soit un prix moyen de 32 654 euros. Cette décote dépasse largement celle des véhicules thermiques, qui ne perdent “que” 15 % de leur valeur avec un prix moyen à 23 668 euros.
Certains modèles subissent une dépréciation particulièrement marquée. La Renault Twingo électrique illustre cette tendance avec une chute de prix de 41 %, s’échangeant pour 13 936 euros avec 19 064 km au compteur en moyenne. Cette décote importante s’explique par plusieurs facteurs : l’évolution rapide des technologies, les aides gouvernementales favorisant le neuf, et les inquiétudes persistantes concernant l’autonomie et la durée de vie des batteries.
Le marché des voitures électriques d’occasion français affiche des signaux encourageants malgré les défis persistants. La progression de 34 % des ventes sur un an démontre une acceptation croissante de ces véhicules par les consommateurs. Cette tendance s’accompagne d’une professionnalisation du secteur, avec une meilleure intégration des modèles de moins de cinq ans dans les circuits de distribution.
Les constructeurs français tirent leur épingle du jeu avec Renault, Peugeot et Dacia bien représentés dans le classement. Cette situation favorable pour l’industrie hexagonale contraste avec la domination de Tesla sur le marché du neuf. Les acheteurs d’occasion privilégient la proximité des services et la connaissance des réseaux de distribution, avantages dont bénéficient les marques françaises.
La stabilité observée entre le premier et le deuxième trimestre 2025 suggère une normalisation progressive du marché. Les délais de commercialisation qui s’améliorent et l’augmentation régulière des volumes de ventes indiquent que le secteur trouve progressivement son équilibre, même si la question de la décote reste un frein à lever pour dynamiser davantage ce segment prometteur.
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